Ateliers réalisés en mars 2017 avec les élèves de la 4ème C du collège Elsa Triolet à Marseille dans le 15ème arrondissement. L’objectif était de travailler les notions d’information et désinformation.
Pour les confronter dans la pratique à la recherche d’information, au questionnement des sources et à la production de courts articles, nous leur avons demandé de s’interroger sur trois affirmations en lien avec trois thèmes : les drogues, les jeux vidéo et le racisme, afin de déterminer si elles étaient plutôt vraies, ou plutôt fausses. Ces thèmes avaient été choisis par les élèves en amont.
Les séances de mise en pratique se sont déroulées en quatre heures, il s’agit donc d’une sensibilisation aux techniques de recherche sur internet et d’interview.
Un tiers des jeunes serait accro aux jeux vidéo
Nadjib, Volcan et Enfal
Peut-on être accro aux jeux vidéo ?
Nous avons cherché à savoir si les jeunes sont accros aux jeux-vidéos. Cela s’est passé à Marseille au collège Elsa triolet. Nous avons interrogé des surveillants et encadrants, Emmanuel et Mathieu, pour connaître leur regard sur leur propre pratique. Il apparaît qu’ils jouent en moyenne une heure à une heure et demie par jour, sans avoir l’impression d’être “accro”.
Emmanuel
Mathieu
Soumaya, Shana et Loane
Au collège Elsa Triolet, nous avons réalisé des interviews concernant les jeunes et leur relation aux jeux vidéos. Nous souhaitions vérifier l’affirmation selon laquelle “1/3 des jeunes seraient accros aux jeux vidéo”.
#VIDEO Entretien avec la principale adjointe et un surveillant
Yasmine et Sana
Un tiers des jeunes est accro aux jeux vidéo ?
S’il s’agit d’un besoin répété, irrépressible et durable de s’adonner à une activité sous peine de ressentir une véritable souffrance, on parlera d’addiction. S’agissant des jeux vidéo proprement dits, la notion d’addiction fait toujours débat à l’heure actuelle.
“Je préfère parler de joueur excessif que d’addiction. L’addiction aux jeux vidéo est un phénomène rare. Il concerne surtout les jeunes adultes. Il faut éviter de coller l’étiquette “addiction” à un ado. A l’adolescence, tout est flottant, rien n’est jamais fixé. Il n’est pas rare de voir des joueurs très excessifs en troisième et seconde qui ne le sont plus en première ou en terminale.
Les jeux vidéo, 2ème motif de consultation médicale après le cannabis
Les mécanismes en cause (recherche d’un plaisir immédiat ou d’une compensation) tout comme les risques (isolement, désocialisation) sont “très proches” de ceux existant dans les addictions. “Les jeux les plus nocifs sont les jeux répétitifs, (…) ceux qui créent une réalité virtuelle et reposent sur un fonctionnement en réseau”.
Liens utiles
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/5‑des-adolescents-addicts-aux-ecrans-et-jeux-video_29200
http://www.pxl-lan.com/downloads/PxL%20lutte%20contre%20l%20Addiction.pdf
Au Collège Elsa Triolet à Marseille, nous avons interrogé plusieurs personnes, dont l’assistante sociale et l’infirmière du collège ainsi que quelques élèves de la 4ème C ; Djibril, Axel, Mammoud et Mohamed. La majorité de ces élèves jouent plusieurs heures par jour aux jeux vidéo et avouent être “accro”.
L’infirmière préfère parler de dépendance plutôt que d’addiction :
Témoignages de collégiens sur leurs usages des jeux vidéo :