SYNOPSIS [LA CAUSE DU RAP]

Un film de Justin de Gon­zague (auteur et réal­isa­teur) et Nico­las Puig (anthro­po­logue). 55’25
Ce pro­jet fait le réc­it de l’exil vers l’Europe des mem­bres d’un groupe de rap pales­tinien au Liban en util­isant les out­ils de l’anthropologie visuelle comme vecteur de con­nais­sance et le film comme puis­sant média de resti­tu­tion sen­si­ble d’une his­toire spé­ci­fique. Il est con­stru­it par une com­bi­nai­son d’images anci­ennes, d’autres cap­tées par les mem­bres du groupe eux-mêmes et d’autres, enfin, issues des dif­férents tour­nages réal­isés au Liban, en Angleterre et en France de 2011 à 2017.

Il explore ain­si sur le temps long dif­férentes nar­ra­tions visuelles et sonores des engage­ments poli­tiques, artis­tiques et exis­ten­tielles de ces musi­ciens depuis leur début dans les années 2000 jusqu’à leur arrivée et inser­tion plus ou moins prob­lé­ma­tique en Angleterre (pour qua­tre d’entre eux) et en France (pour le cinquième). Par­tis comme un groupe, Kat­i­bé Kham­sé (Pha­lange cinq) emblé­ma­tique du rap pales­tinien au Proche-Ori­ent, c’est en tant qu’individus dis­per­sés qu’ils doivent appren­dre à (sur)vivre en Europe, dans ce qui s’apparente à un exil dans l’exil. Pour­tant le rap comme musique et mode de vie, et la Pales­tine comme référence, ne sont jamais loin.

Ce film est inscrit dans le cadre du pro­jet ANRBABELS
La ville comme fron­tière. Ce que les villes font aux migrants, ce que les migrants font à la ville. D’une ethno­gra­phie mul­ti-site à une anthro­polo­gie publique.

Coor­di­na­teur du pro­jet :
Michel AGIER (Insti­tut Inter­dis­ci­plinaire d’Anthropologie du Con­tem­po­rain)

Nico­las Puig est chercheur en anthro­polo­gie à l’IRD, affec­té au lab­o­ra­toire URMIS (IRD, CNRS, Uni­ver­sité Paris-Diderot et UNSA). Ses travaux inter­ro­gent les rap­ports d’altérité dans les villes arabes telle qu’une anthro­polo­gie des côtoiements per­met de les saisir. Dans le domaine musi­cal, il s’intéresse aux par­cours d’artistes égyp­tiens et pales­tiniens du Liban, aux pra­tiques et cir­cu­la­tions sonores au Proche-Ori­ent, en lien avec les développe­ments tech­nologiques et les dynamiques cul­turelles, sociales et poli­tiques aux échelles nationales et transna­tionales.

JDG est un cinéaste français. Il réalise son pre­mier doc­u­men­taire en Haïti au moment du séisme, après il passe 5 ans en France et pro­duit des pro­jets filmiques autour de la thé­ma­tique de l’ex­clu­sion et de l’im­mi­gra­tion. Il tra­vaille main­tenant sur la prob­lé­ma­tique des réfugiés au Liban, en Syrie, au Kur­dis­tan, et en Turquie, France… trai­tant des thé­ma­tiques de l’immigration, des déplacés, luttes sociales, Street Art, droit des femmes, des droits humains.

Alliant une approche anthro­pologique et jour­nal­is­tique, ses doc­u­men­taires inter­ro­gent les sociétés et leurs inter­ac­tions dans leur con­texte de vie. L’ambition de l’auteur est de tou­jours pren­dre le temps de vivre dans les sociétés qu’il ques­tionne pour mieux les décon­stru­ire.

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lacausedurap@gmail.com