En France, une association de Sète tente de répondre aux besoins croissants d’aide alimentaire

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Durant le con­fine­ment, les iné­gal­ités déjà bien ancrées dans la société française se sont révélées encore plus cri­antes selon les asso­ci­a­tions de maraudes qui ont con­tin­ué à apporter de l’aide aux per­son­nes dému­nies. La demande d’aides divers­es s’est accrue d’après plusieurs asso­ci­a­tions de petite ou grande enver­gure. La trêve hiver­nale qui débute ce ven­dre­di 10 juil­let va sans doute déclencher des sit­u­a­tions d’ur­gence notam­ment ali­men­taires qui touchent désor­mais des per­son­nes et des familles ayant per­du leur tra­vail suite aux mesures san­i­taires.

Il est 15 heures dans la cour de l’as­so­ci­a­tion Les Bons Samar­i­tains à Sète dans l’Hérault où Eric le respon­s­able, et les bénév­oles Nadia, Françoise, Ali, Agnès, Has­san deman­deur d’asile, s’af­fairent avant de par­tir en maraude et présen­tent leurs engage­ments com­muns et per­son­nels.

Avec deux autres asso­ci­a­tions de maraudes, Les bons samar­i­tains sont sur le ter­rain chaque semaine. Ils sont passés de une à qua­tre maraudes durant le con­fine­ment puis à nou­veau à trois maraudes par semaine aujour­d’hui durant lesquelles ils livrent entre 75 et 80 repas pré­parés par eux et par des femmes d’un quarti­er de Sète qui ont répon­du à l’ap­pel d’Er­ic durant le con­fine­ment en pro­posant de pré­par­er des repas. L’équipe des Bons samar­i­tains part ensuite en maraude avec cette belle énergie et ce lien fort qu’ils entre­ti­en­nent avec les gens qu’ils ren­con­trent : « De plus en plus de familles vien­nent pour du dépan­nage ali­men­taire, on répond à l’ur­gence mais on n’a pas assez de dons pour répon­dre à toutes les nou­velles deman­des depuis le dé-con­fine­ment. On les ren­voie vers les grandes asso­ci­a­tions » :

En route à bord du 4X4 d’Er­ic pour aller à la ren­con­tre d’hommes et de femmes qui ont envie de partager leur ressen­ti au coeur d’his­toires de vie par­ti­c­ulières : « C’est un com­bat, une épreuve de vie » Karine :

Un peu plus loin à l’en­trée de la ville, des jeunes et plus vieux, dont des Polon­ais, cohab­itent dans des anciens entre­pôts dans une sorte de squat bien organ­isé : «Nous sommes posi­tifs, ouverts pour cha­cun » . Ren­con­tre avec le surnom­mé « papy », sa barbe et son imper­méable jaune.

Direc­tion Fron­tig­nan, petite ville côtière à 7km de Sète où notre pre­mier arrêt se fait auprès d’une femme logée pro­vi­soire­ment dans un hôtel. Elle appré­cie les vis­ites de l’équipe Les Bons Samar­i­tains durant la semaine. Eric : « les gens n’ar­rê­tent pas de manger l’été. Il faudrait assur­er un ser­vice min­i­mum avec toutes les asso­ci­a­tions et faire des maraudes à vélo ! » :

Yves : « Quand on passe de l’hiv­er à l’été il n’y a plus d’aide, c’est à l’an­née qu’on a des besoins. » « J’ai préféré une vie hors sys­tème ». Lau­re : « Ce sont les per­son­nes qui ont le moins qui m’ont aidée », témoignage fort de ces deux jeunes sur un park­ing en pleine nature où Yves a instal­lé son camion. Ren­con­tre d’un jeune au milieu d’entrepôts aban­don­nés, dis­cus­sion dans un campe­ment au milieu des vignes… :

 

 

 

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