Série photographique : DIRECT

Une série réal­isée par le pho­tographe Abdo Shanan en Algérie qui alerte par une galerie de por­traits sur les con­séquences de la pol­lu­tion aux déchets plas­tique en Méditer­ranée....

1588 0
1588 0

Une série réal­isée par le pho­tographe Abdo Shanan en Algérie qui alerte par une galerie de por­traits sur les con­séquences de la pol­lu­tion aux déchets plas­tique en Méditer­ranée.

Je crois que nous avons les moyens et les capac­ités de chang­er les choses autour de nous si seule­ment nous en avons la volon­té. Il y a quelques semaines, j’ai ren­con­tré un Algérien du nom d’Amar. Sa force est aus­si grande que sa déter­mi­na­tion. Il n’aimait pas ce qu’il voy­ait sur le lit­toral algérien. Il a donc décidé d’a­gir, sou­vent seul, en net­toy­ant les dif­férentes rives de la côte algéri­enne. Amar m’a alerté sur ce qui se pas­sait. J’ai décidé de me met­tre dans ses pas. Sachant mon esprit épuisé, mes pen­sées se sont naturelle­ment tournées vers l’outil que je con­nais le mieux : la pho­togra­phie.

En tant qu’outil, il est solide et effi­cace. La pho­togra­phie, si elle est util­isée cor­recte­ment, peut être un moyen d’action puis­sant qui peut servir à des fins dif­férentes ; des cam­pagnes com­mer­ciales à la sen­si­bil­i­sa­tion. Avec “Direct”, je tente de mêler l’expérience per­son­nelle à la mémoire de mon enfance pour éclair­er une ques­tion cru­ciale : con­tin­uerons-nous à emprunter le même chemin si nous con­nais­sons les con­séquences de nos déci­sions ?

Quand j’é­tais enfant, chaque fois que je voulais essay­er quelque chose de dan­gereux, ma mère me lais­sait expéri­menter la douleur que cela pou­vait me coûter. Cela m’a per­mis de com­pren­dre les con­séquences de jouer avec le feu, l’élec­tric­ité ou l’eau chaude.

On estime que chaque mètre car­ré d’océan con­tient env­i­ron 46 000 bouts de plas­tique flot­tant. Partout dans le monde, des cal­culs et des recherch­es ont été effec­tués pour estimer le nom­bre de sacs plas­tique flot­tant à la sur­face des océans et des mers. Tous ces sacs plas­tique et fibres qui étouf­fent les ani­maux marins et les empêchent de nag­er cor­recte­ment.
Nous con­nais­sons ces don­nées, nous sommes aver­tis de ce que le plas­tique coûte à l’environnement, mais le prob­lème ne cesse de s’aggraver.

Si nous subis­sions directe­ment les con­séquences de notre util­i­sa­tion exces­sive du plas­tique, en souf­frant d’é­touf­fe­ment ou en per­dant notre sens de l’orientation, envis­age­ri­ons-nous tou­jours d’utiliser un sac en plas­tique pour chaque arti­cle que nous achetons ou trans­portons ?”

Biographie

Abdo est né en 1982 à Oran, en Algérie, de père soudanais et de mère algéri­enne. Il étudie l’ingénierie des télé­com­mu­ni­ca­tions à Syrte, en Libye, où il réside pen­dant dix-huit ans. En 2012, il suit un stage court au sein de l’agence Mag­num à Paris, après un con­cours organ­isé par le Cen­tre cul­turel Français d’Oran, ce qui lui donne l’occasion de réfléchir à son approche pho­tographique, et de réalis­er sa pre­mière série pho­to pour le mag­a­zine Rukh. Son tra­vail a été pub­lié dans plusieurs mag­a­sines ain­si
que dans la presse et exposées à l’étranger (Addis Foto Fest, Addis Abeb­ba, 2016, 1: 54 Art Fair, New- York, 2017).

Il fonde avec six autres pho­tographes algériens le Col­lec­tif 220, qui organ­ise une pre­mière expo­si­tion dans la cap­i­tale en 2016. Abdo et plsuieurs mem­bres du Col­lec­tif exposent au Musée d’Art Mod­erne d’Alger, dans le cadre de l’exposition «Iqbal».

En 2015, Abdo a reçu une «nom­i­na­tion» pour le Fonds d’urgence de la fon­da­tion Mag­num. En 2017, il fait par­tie des final­istes du CAP Prize, le prix de la pho­togra­phie con­tem­po­raine africaine.

English

I believe us as human has the means and abil­i­ties to change things around us if we have the will. Few weeks ago I have met Amar an Alger­ian man his strength is as strong as his deter­mi­na­tion, He did not like what he wit­nessed in the Alger­ian coast­line so he have decid­ed to act by clean­ing up dif­fer­ent seashores in Alge­ria most of the time alone. Amar’s will pushed me to notice what is going on ‚I thought about fol­low­ing his steps. know­ing that my spir­it will run out, my thoughts turned to the tool I know the best: Pho­tog­ra­phy.

As a tool it is strong and effec­tive , pho­tog­ra­phy if used right it can be a pow­er­ful medi­um that could serve for dif­fer­ent pur­pos­es from com­mer­cial cam­paigns to con­scious­ness rais­ings. With “Direct” I am try­ing to mix per­son­al expe­ri­ence and my child mem­o­ry to enlight­en a cru­cial ques­tion: will we insists tak­ing the same path if we expe­ri­ence the con­se­quences of our deci­sions ?
When I was a child every time I want­ed to try some­thing dan­ger­ous my moth­er makes me try the pain that it can cost me, mak­ing me under­stand the con­se­quences of play­ing with fire, elec­tric­i­ty or hot water.

It is esti­mat­ed that every square mile of ocean con­tains about 46,000 pieces of float­ing plas­tic, all the math and research in the world have been done to esti­mate the num­ber of plas­tic bags float­ing over the oceans and seas , and all the plas­tic bags and fibers suf­fo­cat­ing sea ani­mals or pre­vent­ing it of prop­er swim­ming. We have all the facts we need to warn us about what plas­tic is cost­ing envi­ron­ment, yet the issue con­tin­ues to wors­en.

If we human direct­ly endure the con­se­quences of our exces­sive use of plas­tic , suf­fer­ing of suf­fo­ca­tion or los­ing our sense of direc­tion , would we still con­sid­er a plas­tic bag for every item we buy or car­ry some­thing ?

Abdo was born in 1982 in Oran, Alge­ria to a Sudanese father and an Alger­ian moth­er. Abdo stud­ied Telecom­mu­ni­ca­tions Engi­neer­ing at the Uni­ver­si­ty of Sirte, Libya until 2006. In 2012, he under­took an intern­ship at Mag­num Pho­tos Paris, which gave him the oppor­tu­ni­ty to reflect on his pho­to­graph­ic approach and make his first sto­ry for the mag­a­zine ‘Rukh’. His pho­tographs have been pub­lished by a num­ber of print­ed and online mag­a­zines as well as by news­pa­pers. In 2015 he received a nom­i­na­tion for Mag­num Foun­da­tion Emer­gency Fund and in 2016 his series ‘Diary: Exile’ was select­ed by the Addis Fotofest, the same series was short­list­ed for The CAP Prize 2017.

In this article