Quel retour pour les jeunes tunisiens partis combattre en Syrie ?

Réflex­ion avec la Tunisi­enne Khadi­ja Moal­la autour de la ques­tion de la prise en charge des jeunes et des familles de retour de Syrie et d’Irak dans un...

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Réflex­ion avec la Tunisi­enne Khadi­ja Moal­la autour de la ques­tion de la prise en charge des jeunes et des familles de retour de Syrie et d’Irak dans un pays où env­i­ron 6 000 jeunes auraient pris le chemin du Moyen-Ori­ent depuis le début du con­flit syrien.

En Tunisie, comme dans de nom­breux pays, se pose la ques­tion du retour des jeunes et des familles désireux de retrou­ver leur pays d’o­rig­ine après avoir rejoint pen­dant un temps l’or­gan­i­sa­tion État islamique en Syrie ou en Irak. Dému­nis juridique­ment face à ce nou­veau phénomène, les États peinent à trou­ver des solu­tions car il n’ex­iste pas ou peu de spé­cial­istes et d’or­gan­i­sa­tions tra­vail­lant sur le sujet et suff­isam­ment com­pé­tentes pour apporter des répons­es.

En Tunisie, Khadi­ja Moal­la, doc­teur en droit inter­na­tion­al, diplômée de l’u­ni­ver­sité de Paris 5 et con­sul­tante en poli­tique inter­na­tionale depuis 25 ans, prend le sujet à cœur. Elle appelle les autorités tunisi­ennes et la com­mu­nauté inter­na­tionale à pren­dre leurs respon­s­abil­ités et à coor­don­ner les actions à men­er. D’après les chiffres qu’elle détient, sur les 6000 départs, le gou­verne­ment a déclaré que quelques 800 jeunes seraient revenus en Tunisie. Empris­on­nement ? Suivi psy­chologique ? Réha­bil­i­ta­tion ? Les infor­ma­tions sont aujourd’hui très floues sur le traite­ment qui leur est réservé à leur retour.

« Il va falloir redéfinir la responsabilité des gouvernements dans ce phénomène »

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