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Le défi de cette nou­velle édi­tion ? S’adapter au con­texte san­i­taire qui avec la pandémie de Covid 19 a vu la plu­part des pays méditer­ranéens se con­fin­er au print­emps 2020. La solu­tion passe par inter­net et trois jours de fes­ti­val pour nour­rir les liens entre jeunes méditer­ranéens.

Pas facile pour l’Atelier des jeunes citoyens et citoyennes de Méditer­ranée (AJCM) d’imaginer pro­pos­er des ate­liers, des ren­con­tres ou des débats en temps de con­fine­ment ; tout ce qui fait pour­tant l’ADN de ce pro­jet né en 2014 avec ce slo­gan : « Agir pour faire bouger les choses, représen­ter pour faire enten­dre sa voix ». Un pro­gramme ouvert à tous les jeunes de 15 à 30 ans dans la région. Passée la stu­peur des pre­miers jours, une volon­té : con­tin­uer de met­tre en valeur la sol­i­dar­ité, la con­cer­ta­tion et le dia­logue. C’est ain­si que pour cette édi­tion 2020 des ate­liers et des ren­con­tres numériques ont été organ­isés, et c’est d’ores et déjà une réus­site pour Mar­tial Ploix, mem­bre de l’équipe de coor­di­na­tion du pro­jet AJCM pour les Têtes de l’Art : « les nou­velles tech­nolo­gies ont per­mis de rap­procher plus de 50 par­tic­i­pants dans 10 pays dif­férents. » Mobilis­er l’intelligence col­lec­tive avec les Citoyens de la Terre, sen­si­bilis­er à la recherche d’information et au jour­nal­isme, débat­tre d’une citoyenne méditer­ranéenne avec les Cer­cles de la fon­da­tion ACM, autant d’ateliers menés en ligne pour tra­vers­er les fron­tières faute de déplace­ments pos­si­bles.

Pour s’adapter au con­texte, la grande journée de mobil­i­sa­tion a aus­si été revue. Jusqu’à présent, c’est sur la plage que les Méditer­ranéens se retrou­vaient pour une col­lecte de déchets afin de val­oris­er la mobil­i­sa­tion et l’engagement de la jeunesse partout dans la région. Cette année, ce seront trois jours de fes­ti­val en ligne, ain­si qu’une nou­veauté qui per­met de mobilis­er tout en respec­tant les dif­férentes mesures encore en place ; le plog­ging chal­lenge. Un con­cept né dans les pays nordiques qui con­sis­tent à marcher en ramas­sant le plus de déchets pos­si­ble. Les par­tic­i­pants sont ensuite invités à s’enregistrer afin de déclar­er le nom­bre de kilo­mètres par­cou­rus et les kilos de déchets ramassés. Un comp­teur automa­tique per­met de suiv­re la col­lecte au fil des trois jours « et ain­si de mon­tr­er l’ampleur de la par­tic­i­pa­tion », explique Mar­tial Ploix, et de la pol­lu­tion des pays méditer­ranéens.

Et pen­dant ce temps-là en ligne, ate­liers, débats et con­certs s’enchainent grâce à un face­book live : « un moyen de per­me­t­tre les inter­ac­tions. Les jeunes pour­ront notam­ment pos­er leurs ques­tions à des eurodéputés qui leur répon­dront en direct same­di 6 juin avec les « Young Mediter­ranean Voic­es », ajoute Mar­tial Ploix. Ces trois jours seront égale­ment l’occasion de présen­ter au pub­lic les propo­si­tions et pro­duc­tions nées au cours des ate­liers autour des thé­ma­tiques de l’AJCM : pro­tec­tion de l’environnement, égal­ité des gen­res et mobil­ité sol­idaire. Trois jours fes­tifs et créat­ifs et un objec­tif : garder le cap de ce rap­proche­ment inédit à tra­vers le numérique et con­tin­uer de pro­mou­voir le dia­logue et soutenir les actions de jeunes méditer­ranéens.

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