La série de 15–38 Méditerranée #DeMARSEILLEàALGER s’inscrit dans l’ADN de votre site d’information sur la Méditerranée. Donner la parole aux Algériens c’est faire comprendre à tous cette envie absolue de liberté que manifestent depuis quelques semaines les Algériens et Algériennes dans leur diversité de parcours.
Ils et elles tentent de se libérer de toute entrave à leur expression, assumant leur indépendance. Ils, elles affirment leur solidarité avec cette jeunesse qui se lève pour porter haut les couleurs de la dignité. Si 15–38 porte la parole de Marseille à Alger c’est pour mieux écouter les voix d’Algérie qui frappent le cœur de Marseille. Cette révolution est celle de la génération qui refuse que l’on écrive l’histoire à sa place.
Chante, parle, pleure, bâts toi Algérie, 15–38 est à l’écoute des vies, des histoires, des consciences qui écrivent nos histoires méditerranéennes. Ici, pas de délit d’expression, les maux nous voulons les traiter d’égal à égal dans le mot révolution. Sur 15–38, parlons-nous de « #DeMARSEILLEàALGER ».
Lorsque je rencontre Awaden, l’orateur qui harangue la foule sur la tribune improvisée, exhortait papi Bouteflika à quitter son fauteuil. Pour l’encourager le tribun du jour propose un deal à l’ensemble du système en ces mots : « Prenez l’argent mais de grâce, partez ! L’Algérie veut se libérer de vous, partez, même avec l’argent partez ! »
À l’écoute de ces mots Awaden n’est pas du même avis : ” Partez, mais rendez nous ce que vous nous avez volé ! Il est vrai que les Kabyles ne rigole avec l’honneur des Algériens, parlons en avec Awaden”
Hamid était là, en retrait avec ses « Haragas » affichés sur son torse. Le retrait n’est pas un manque de détermination bien au contraire, il s’agit plutôt de respect pour ces âmes noyées en mer de désespoir. Bouteflika, voici le résultat de ton entêtement, la jeunesse se meurt au pays comme sur les rives de notre mer patrie. Ahmid ne veut plus se taire, ne supporte plus qu’on lui coupe la communication avec son peuple. Les Haragas doivent cesser et pour cela le système doit tomber. Pour cela, Hamid ainsi que toute la jeunesse contourne la censure technologique pour répondre au réveil humain de tout un peuple.
Lorsque la sève algérienne monte sur la table de la République, Awa se sent les ailes pousser. Son bonheur c’est le livre de cette jeunesse qui s’écrit jour après jour dans son cœur. Vivons l’instant, rassemblons nos dignités perdues depuis si longtemps. Voici ce que ‘a donné Awa ; des paroles simples mais qui donnent à chaque mot un gout de bonheur à l’Algérie.
Pour Rachid, le départ de Bouteflika ne suffira pas. Cela prendra du temps, mais sa liberté à lui c’est la liberté de choisir en toute indépendance ces représentants. C’est ce qu’il souhaite à son enfant et à tous les enfants d’Algérie. C’est ce qui détermine le choix de sa présence aujourd’hui. Rachid n’est pas rabat-joie mais juste lucide. Ce système n’engendre que des êtres chimériques selon lui. Il est donc temps de faire un contrat social et politique avec les Algériens en bonne et due forme.
Si l’Algérie ne laisse personne insensible en ces jours c’est parce que le feu de l’honneur de tout un peuple fut porté par des Farida. Elles sont d’Oran, de Constantine, de Tipasa, d’Alger, de Marseille… Farida, comment faire sans cette amazone de la lutte ? Parle nous Farida, l’Algérie à besoin de ton âme de feu.
Pour Fatiha, sois belle et tais toi n’a jamais rimé avec Algérienne. C’est pour elle une duperie historique dont le système Bouteflika et consorts en est le nom. Ainsi, son manifeste d’Algérienne c’est son regard vigilant porté sur le droit, l’égalité et ce qui conditionne la dignité pour l’ensemble des Algériennes et des Algériens.
Nadia veut parler mais ce qui sort de sa bouche n’est qu’émotion. Elle rend hommage à ses être honorables vendus à la cupidité d’un clan, elle rend hommage à cette jeunesse qui a su garder la sève des justes Algériens. Le printemps ne peut jaillir comme ça d’un peuple, il faut la mémoire des saisons, les terres labourées, parfois des vies injustement brisées… Nadia les réhabilite en des mots simples donnant leurs larmes à la soif de liberté de la jeunesse algérienne.
Pendant que certains français formalisent les événements en Algérie dans un silence fuyant, d’autres comme Maude, se libèrent du séparatisme en fraternisant avec le bonheur d’être avec les Algériens pour fêter cette nouvelle étape menant vers l’indépendance d’un peuple ami.
Il se promène avec son horloge qui pointe sur midi. C’est l’heure Mr Bouteflika, l’heure des comptes que vous réclame cette population perdue dans vos turpitudes, c’est l’heure de cette jeunesse contrainte au départ, chassée par vos généraux qui vampirisent l’espoir. Mr “mon Heure” s’exprime dans la langue du quotidien des Algériens. Cette souffrance sourde face à un gâchis qui vous ronge de l’intérieur. En ce jour Mr “mon Heure” vous dit ce qu’il a sur le cœur.
Que la paix de Selma accompagne les rires, les chants, l’espoir de cette jeunesse. Avant de faire son interview, elle voulait porter dignement le drapeau de son cœur d’Algérienne. La belle Selma donne de la lumière à cette journée car en elle, aucune haine ne transpire. Son désir est plus fort que toutes les malversations qui font saigner l’Algérie. Rayonnante de soleil, son étoile brille dans ses paroles, elle veut montrer son bonheur à la face du monde.